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Les pavés et les clous à Paris

Les pavés et les passages pour piétons existaient déjà il y a plus de 2000 ans, à Pompéi ou à Rome :  des espaces spécifiques étaient déjà aménagés pour laisser passer les piétons. Il s’agissait alors de blocs de pierre surélevés de 30 cm centimètres, posés sur des pavés plus petits.

Des clous aux bandes blanches

A Paris, les premiers passages piétons parisiens remontent à 1925. Leur apparition est liée à l’arrivée des premières automobiles dans les rues de la capitale. Il s’agit alors de passages « cloutés » : de gros clous de 10 à 15 centimètres de diamètre, enfoncés dans la chaussée en deux rangées perpendiculaires aux trottoirs, délimitaient la zone traversable. Le terme « passage clouté » est toujours utilisé, mais les clous ont laissé place à des bandes blanches à la fin des années 60, chauffées puis collées directement sur la chaussée. Ces bandes sont très visibles, et donc assure plus la sécurité.

En 1928, il existait seulement 78 passages cloutés et en 1934, on en comptait plus de 12 000.

Le pavé parisien

Le pavé parisien, sur lequel étaient plantés les clous des passages, fait lui aussi partie intégrante du paysage de la capitale. Il est devenu un emblème de la contestation sociale de mai 68. Les architectes d’intérieur l’intègrent parfois dans leur travail comme rappel de l’histoire ou évocation de Paris.

Le premier pavage parisien est romain. Les riverains, qui ont la charge de son entretien, négligent de nettoyer les chaussées et Philippe-Auguste décide d’attribuer cette charge à la Ville de Paris. La circulation à cheval et en diligence entraîne une généralisation des pavés au 19ème siècle : la facilité de nettoyage, la résistance à l’usure des roues sont mieux assurées.

Cependant, les pavés coûtent cher. Le prix est un frein à son extension. Les premiers pavés sont plutôt en grès et sont acheminés de Fontainebleau. Mais dès 1950, les ingénieurs de la Ville de Paris retiennent le granit breton, plus solide.

Les événements de Mai 1968 marquent la fin de l’usage systématique du pavé parisien…

Le pavé est progressivement remplacé par l’asphalte, en commençant par le Quartier Latin, après 68 : le nombre croissant de voitures justifie cette transformation du paysage parisien car le pavé est source de bruits et d’inconfort de conduite.

Source paris.fr
Photo : https://unsplash.com/@anton_shakirov

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