La construction à Paris de colonnes diverses a toujours fait couler beaucoup d’encre : on dit d’elles qu’elles gâchent le paysage, qu’elles prennent de la place, qu’elles sont inutiles … Examen des colonnes Morris, des colonnes de Buren, des colonnes du Trône, de la colonne Vendôme, et enfin de la colonne oubliée de Paris : la colonne Medicis.
Les colonnes Morris
Les colonnes Morris, de style Art Déco, appartiennent désormais à l’image de Paris : elles signifient même Paris à elles seules qu’on les voit dans des films.
De nombreuses autres villes françaises les ont copiées. La colonne Morris, de près de 5 m de haut, large, sert à accueillir les affiches des spectacles parisiens, y compris de nos jours : pièces de théâtre, films, concerts.
On rencontre ces colonnes notamment sur les Grands Boulevards de Paris.
Des améliorations sont apparues au cours du temps, comme le fait qu’elles sont éclairées dès la nuit tombée. Elles peuvent aussi tourner sur elles-mêmes et être protégées des graffitis.
Elle servent aussi à entreposer, lorsqu’on les ouvre, du matériel de voierie et de nettoyage des chaussées.
Les colonnes Buren
Le Palais-Royal, construction datant du 17ème siècle, voulue par Richelieu, accueille depuis 1985 les fameuses « colonnes de Buren ».
Cette œuvre originale présente un agencement de colonnes de hauteurs diverses, blanches aux rayures verticales noires. Elle a suscité, comme ses voisins, la Pyramide du Louvre ou le Centre Pompidou, bien des controverses, au point qu’elle a failli être détruite plusieurs fois !
Jacques Chirac, alors Maire de Paris, sous la pression des opposants, hésita à faire arrêter les travaux en 1986, tout comme le ministre de la Culture François Léotard.
Mais tout le monde reconnaît à Daniel Buren ses talents d’artiste, et les colonnes ont été rénovées en 2008 et plus personne ne se pose de question. D’autant qu’avant leur construction, se trouvait un parking en lieu et place de cette œuvre … ce qui n’était pas mieux !
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