Le béton dit « armé » est largement utilisé dans le domaine de la construction est une invention française. Toutefois, il y a plus de deux mille ans, bien avant l’invention du béton armé, les Romains utilisaient déjà de la chaux vive comme liant.

C’est le jardinier français Joseph-Louis Lambot qui utilisa le premier une armature de métal dans les mortiers. Il s’est inspiré de techniques de moulage en sculpture : il fabriqua en effet, vers 1850, avec du fil de fer et du mortier, des caisses pour orangers, des réservoirs puis une barque.

Il déposa alors un brevet pour cette combinaison de fer et de mortier qu’il baptisa le « ferciment ».

Joseph Monier, également jardinier paysagiste, apporta aussi sa contribution à la création du béton armé. Il eut alors l’idée d’utiliser cette technique pour solidifier les bassins, les réservoirs d’eau et les abreuvoirs. Il dépose de nombreux brevets at adapte alors sa technique à la construction de ponts.

Le béton armé, nouveau matériau de construction

Le français François Hennebique (1842 – 1921) coula sa première dalle de béton armé en 1879. En 1892, il construisit un immeuble dans ce matériau nouveau et y installa son entreprise. Il adopte le slogan : « Plus d’incendies désastreux ». En effet, dans les débuts, ce matériau était utilisé comme barrière contre les incendies.

Ce béton fut rapidement utilisé pour de nombreux projets et en 1899, François Hennebique conçut et construisit le pont Camille-de-Hogues à Châtellerault, en béton.

Il l’employa aussi pour bâtir des maisons, dont une villa-témoin à l’architecture originale à Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine). Par la suite, l’emploi de ce matériau se généralisa. Les premiers ouvrages utilisaient des barres d’acier doux lisses, qui ont ensuite été remplacées par des barres d’acier haute adhérence offrant une meilleure résistance.

Ce matériau est l’une des innovations qui ont permis de construire les premiers gratte-ciel des années 1880 avant d’être utilisé pour la réalisation des poutres, des poteaux, des dalles, des murs en béton (ou « voiles »), des coques et des fondations pour les bâtiments.

Les Maçons Parisiens ont été parmi les premières entreprises d’Île-de-France à utiliser le béton armé dans ses constructions. Ils en sont toujours aujourd’hui des spécialistes.