La célèbre cathédrale, située au cœur de la capitale, n’est pas seulement un lieu touristique de renommée internationale : c’est également un chef d’œuvre d’architecture et un lieu d’histoire, dont la construction s’est étendue sur plus de deux cents ans.
La pierre armée préfigure le béton armé
La cathédrale possède à la fois des composantes du style gothique primitif et gothique rayonnant.
Le style gothique primitif est apparu au 12ème siècle, notamment avec l’édification de la cathédrale Saint-Etienne de Sens. L’Eglise avait alors besoin de lieux plus vastes et sa puissance financière lui permettait des investissements importants.
Le style gothique rayonnant, quant à lui, comprend de très grandes fenêtres qui permettent de laisser passer la lumière. Il s’est peu à peu répandu durant le 13ème siècle. Les églises prennent de la hauteur, en grande partie grâce à l’utilisation d’une armature de fer : c’est la technique de la pierre armée, qui préfigure le béton armé.
Des maçons parisiens pour la construction d’une cathédrale
C’est sous le règne de Louis VII que la première phase de l’immense chantier, qui durera presque cent ans, fut ordonnée. L’évêque Maurice de Sully prit alors la direction des travaux. Le chœur fut bâtit durant les vingt premières années, puis se succédèrent la nef, la façade, les deux tours et la partie haute de la façade. La tour nord, finie en 1250, marque l’achèvement de l’édifice.
Ensuite, suite à la relative austérité de certaines parties de la cathédrale, de nombreux projets de reconstruction se succédèrent. Cette période dura encore près de cent ans, et les architectes et maîtres d’œuvre reprirent à tour de rôle le travail de leurs prédécesseurs.
Durant la période de la renaissance, Notre-Dame de Paris n’était pas au goût du jour. Au contraire, l’architecture gothique n’était pas considérée comme noble, aussi l’édifice fut-il masqué par des tapisseries, et l’interieur redécoré avec bon nombre d’éléments baroques.
Durant la révolution française, ce monument, qui symbolisait la puissance du clergé, subit de nombreux pillages et actes de vandalisme. La religion catholique fut même interdite à Paris, ce qui condamna la cathédrale à servir d’entrepôt. Les dommages que le bâtiment avait subis étaient alors considérables.
Un bâtiment pour la postérité
Alors que Napoléon allait être sacré empereur, la restauration de ce lieu chargé d’histoire, mais quasiment laissé à l’abandon, fut commandée. Le couronnement de l’empereur put même se faire dans l’édifice-même, en maquillant l’aspect délabré.
Le romancier Victor Hugo contribua, à sa manière, au sauvetage de cet édifice puisque son roman Notre Dame de Paris contribua à soulever les foules en faveur d’une restauration, alors que les responsables de la ville, face à un bâtiment en si piteux état, projetaient de l’abattre définitivement.
D’importants programmes de restauration furent entrepris, notamment pour les sculptures qui ornaient le bâtiment, lesquelles étaient presque toutes vandalisées. Par la suite, l’édifice traversa sans problème de nombreuses périodes de troubles, des évènements de la commune en passant par les deux guerres mondiales pour finalement rentrer dans la postérité, grâce à de nombreuses modifications, restaurations et aménagements.
Ce monument, œuvre de bâtisseurs, de maçons et d’architectes hors du commun est aujourd’hui un véritable trésor pour la capitale et est très visité. Il demeure un repère pour Paris et tous les parisiens.
Photo : Gilbert Bochenek
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