En Île-de-France, les écrivains ont trouvé des lieux propices pour écrire certains de leurs chefs-d’œuvre.
Victor Hugo (1802-1885) s’installa par exemple au 6, place des Vosges, lieu transformé en musée en 1902 et longtemps connu sous le nom de « hôtel de Rohan-Guéménée ». L’appartement, habité par Victor Hugo de 1832 à 1848, restitue sa vie au fil des trois périodes déterminantes : avant, pendant et après l’exil. On y voit sa table d’écriture donnant sur la Place des Vosges. Cette table est un meuble haut, Victor Hugo écrivant debout.
La maison de Boris Vian (1920-1959), au 6 bis, cité Véron, Paris 18ème, est un immeuble de la cité Veron, à Paris. C’est là qu’il vécut les six dernières années de sa vie, avec sa femme, Ursula Küble.
La maison de Chateaubriand (1768-1848) est située au 87 rue de Chateaubriand à Chatenay-Malabry.
François René de Châteaubriand, suite à un article polémique contre Napoléon, fut contraint de quitter Paris. L’écrivain décidera de venir s’installer dans cette maison en novembre 1807. Cette maison de jardinier située dans la vallée aux Loups sera transformée par l’écrivain en une belle demeure. Il y aménagera aussi le parc.
Le moulin de Villeneuve, à Saint-Arnoult-en-Yvelines, réunit Elsa Triolet (1896-1970) et Louis Aragon (1897-1982). Ils choisirent de s’installer au milieu d’un parc près du moulin de Villeneuve, en 1951. Ce lieu deviendra un refuge et un endroit propice à leur inspiration littéraire, tout comme l’avait été le château de Monte Cristo, maison d’Alexandre Dumas (1802-1870) à Port-Marly. Au sommet de la gloire, Alexandre Dumas fait construire cette propriété en 1846. Mais l’écrivain qui y mène grand train, s’endette et, en 1849, est contraint de vendre sa demeure. La maison est située dans un parc où se trouve également le « Château d’If », un petit palais néogothique qui lui servit de cabinet de travail.
De nombreux écrivains et poètes étrangers résidèrent à Paris, et certains tombèrent amoureux du 5ème arrondissement comme Ernest Hemingway ou Arnaldo Calveyra.
Hemingway vécut dans un deux-pièces au 27 rue du Cardinal Lemoine. Au rez-de-chaussée de l’immeuble, un bal musette animait ce quartier populaire à deux pas de la Place de la Contrescarpe. C’est dans cet appartement qu’Hemingway écrivit, entre autres, « Paris est une fête », qui narre la période des années folles à Paris. A deux pas, l’écrivain franco-argentin Arnaldo Calveyra vécut rue Pascal, au pied de la rue Mouffetard, où il écrivit notamment « Si l’Argentine est un roman ».
Emile Zola élut domicile à Medan, dans les Yvelines, de 1978 à 1902, dans une maison qu’il put acheter grâce au succès de son roman « L’Assommoir ». C’est dans ce cadre qu’il écrivit ses romans. Il mènera en fait une vie plutôt rurale, contrairement à Honoré de Balzac, dont la maison est visible au 47, rue Raynouard. Cette maison, située sur les coteaux de Passy, fut l’endroit où il écrivit toute « La Comédie humaine ».
En 1756, Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) fuit Paris pour s’installer à Montmorency, dans le Val d’Oise. L’année suivante, il emménage au Petit Mont Louis (actuel musée). Il y rédigera ses œuvres majeures dont « La nouvelle Héloïse » ou encore « La lettre à d’Alembert ».
Jean Cocteau acheta la « Maison du bailli » en 1947, à Milly-la-Forêt, ancienne dépendance du château de la Bonde. L’écrivain y vivra jusqu’à sa mort en 1963. Près de là, une chapelle renferme sa tombe, décorée par lui.
Photo @Wikipédia
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