Le cimetière de Picpus est un cimetière privé ouvert au public. Il est situé à côté de la Nouvelle Sorbonne, qui sera prochainement inaugurée, près de la Place de la Nation.
Après une large pelouse, on découvre de petit cimetière contigu, visible depuis le porche donnant rue de Picpus.
Il abrite deux fosses communes où se trouvent les corps de plus de 1 300 personnes guillotinées place de la Nation (ancienne place du Trône), en 1794.
Le cimetière appartient aux familles qui l’ont racheté en souscription en 1802.
Le terrain est loué depuis 1804 à la Congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie et de l’Adoration Perpétuelle, et les locataires sont toujours les héritiers des premiers souscripteurs !
La guillotine de la Place de la Nation a fait plus de victimes – 1300 contre 1120 – que, lorsqu’elle était installée place de la Révolution (actuelle place de la Concorde). La chute de Robespierre, le 29 juillet 1794, mettra enfin un terme aux exécutions.
Le cimetière renferme son lot de célébrités, comme Alexandre de Beauharnais, général et premier mari de Joséphine, les carmélites de Compiègne (qui inspireront à Bernanos son « Dialogue des Carmélites », André Chénier. Les sépultures rappellent les noms, blasons et devises des grandes familles de l’aristocratie française.
Le Général de La Fayette y est également enterré. Sur sa tombe flotte en permanence le drapeau américain. C’est au cimetière de Picpus que, le 4 juillet 1917, jour de l’Independance Day, le colonel Stanton, a prononcé en présence du maréchal Joffre « La Fayette, nous voilà ».
Un général en quête de gloire
Convaincu que la cause des insurgés américains est noble, il s’engage dans une guerre révolutionnaire en 1777. Il est nommé général par George Washington à 19 ans seulement, puis joue un rôle décisif aux côtés des Américains lors de la guerre d’indépendance contre le pouvoir colonial britannique. La Fayette contribue à la création d’un pouvoir royal moderne, avant de devenir une personnalité de la Révolution française.
Contraint néanmoins d’émigrer, il est arrêté et mis en prison pour cinq ans en 1792.
La Fayette est aussi un acteur politique majeur des débuts de la monarchie de Juillet.
Il est surnommé le héros des « deux mondes », la France et les Etats-Unis. Il est l’un des huit citoyens d’honneur des États-Unis avec plus tard Winston Churchill et Mère Teresa. Il y fait un retour triomphal en 1824, où il est accueilli et honoré dans 182 villes des 24 États que compte les U.S.A. à cette époque.
Photo @Wikipédia
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