Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir sont, tout comme Camus, deux figures parisiennes incontournables. Sartre a fondé le courant existentialiste. Il travaillait chez lui, en face de l’église de Saint-Germain des Prés, au Café de Flore où l’on peut toujours y voir sa chaise et sa table, ou encore à la Brasserie Lipp.

Une place située en face de l’église Saint-Germain-des-Prés porte le nom « Sartre-Beauvoir ». 

Jean-Paul Sartre naît en 1905 dans le 16e arrondissement, rue Mignard. Parti un temps à Meudon, il retourne, en 1911, vivre avec sa mère dans le 5e arrondissement.

Dans Les Mots, son autobiographie, il évoque cette époque passée au cœur du quartier littéraire de la capitale, aujourd’hui devenu un quartier tourné vers des marques de luxe, en indiquant que son destin s’est forgé au 1 rue Le Goff, dans un appartement du 5^ème étage. Clin d’œil à l’histoire, lorsqu’on sait la méfiance de Sartre vis-à-vis de la psychanalyse : Freud avait résidé dans le même immeuble, près du Panthéon, lorsqu’il vivait à Paris !

Simone de Beauvoir vivait au 103 boulevard du Montparnasse, au-dessus du grand café-brasserie La Rotonde, où elle naît en 1908. L’appartement était coûteux à louer, sa famille déménage au 71 rue de Rennes, dans un immeuble sans ascenseur et sans eau.

Paris et la philosophie en partage

Sartre intègre l’Ecole Normale Supérieure, rue d’Ulm. Il allait au lycée Henri-IV où il avait comme ami Paul Nizan, grand-père du sociologue Emmanuel Todd, qui le convainc d’intégrer cette institution.

A Normale Sup, il se fait remarquer pour indiscipline, mais son intelligence, ses connaissances, sont appréciées des professeurs. Beauvoir décide de déménager au 91 avenue Denfert-Rochereau pour, déjà, être indépendante. C’est toutefois dans l’appartement de … sa grand-mère.

En 1929, Sartre et Beauvoir se rencontrent en préparant l’agrégation de philosophie et se trouvent dans le même groupe de travail. Sartre arrive premier, Beauvoir deuxième.

Le couple se consolide alors et ne se séparera plus jamais.