Même s’il existe encore à Paris des ramoneurs, des cordonniers, des horlogers, des rémouleurs, des joailliers, force est de constater que ces métiers, plutôt artisanaux disparaissent.
Les cheminées ne sont guère plus autorisées, dans Paris, qu’en tant que chauffage d’appoint : les ramoneurs disparaissent les uns après les autres. Les montres sont réparées par les services après-vente des marques qui les vendent … quand elles ne sont pas jetables : les horlogers se font rares. Et les Parisiens préfèrent partir hors de Paris, à la campagne, à la montagne ou en bord de mer plutôt que d’acheter de la joaillerie, apanage désormais des grandes marques de la rue de la Paix, de la place Vendôme ou du nouveau Quartier latin.
Plus personne ne donne ses instruments tranchants à aiguiser, et les rémouleurs disparaissent. Les caissières, à Paris comme dans tout site très urbanisé, disparaîtront probablement : les enseignes de distribution demandent désormais aux clients de scanner eux-mêmes leurs produits, quand elles ne livrent pas ces mêmes clients.
D’autres métiers apparaissent, réapparaissent ou se développent avec l’installation du e-commerce, comme celui de livreur ou de chauffeur de taxi.
Des métiers à Paris complètement disparus
Mais il y a des métiers qui ont complètement disparus, comme celui de liftier. Il y a encore 30 ou 40 ans, chaque Grand Magasin (Samaritaine, Bon Marché, Galeries Lafayette, Printemps, etc.) disposait d’un liftier, ou « opérateur d’ascenseur », qui énonçait les rayons à chaque étage. Aujourd’hui, la signalétique et le gain en autonomie des clients les ont remplacés. Quitte à délaisser la sécurité…
De la même façon, on envoyait autrefois des télégrammes, textes retranscrits sur un papier bleu. Mais voilà : Internet, des applications de smartphone comme Messenger ou What’s Up les ont remplacés.
Que dire alors du poinçonneur dans le métro parisien, auquel vous donniez votre ticket pour qu’il le poinçonne, faisant un trou amusant … Et avec eux, il n’y avait jamais de fraude !
L’allumeur de réverbères ou « falotier » passait chaque soir, au couchant, pour allumer des bougies logées au sommet d’un poteau. L’électricité les a fait disparaître aussi !
A l’intérieur des construction parisiennes, il n’est pas rare aujourd’hui de voir des produits destinés à tuer ou éloigner des rats. Il existe même des entreprises spécialisées en dératisation. Mais où sont donc passés les « attrapeurs de rats », qu’on croisait tous les jours dans Paris ?
On se rappelle aussi du garde-champêtre, aujourd’hui disparu, et, plus près de nous, du « crieur », lequel a toujours existé depuis la nuit des temps jusqu’aux années 50. Il annonçait à la population les nouvelles du jour, les arrêtés royaux, les dangers menaçant (crues de la Seine à Paris, invasion potentielle de l’ennemi, …). Mais aujourd’hui, Twitter les a remplacés !
Sur les berges de la Seine ou de la Bièvre étaient installés des lavoirs. Mais la Bièvre a été recouverte, les machines à laver sont apparues et ce métier difficile, celui de « blanchisseuse » ou « lavandière » s’est éteint. Il fallait, à la main, laver le linge, le battre, le rincer.
Enfin, un métier a disparu : celui de bourreau ! Jadis sur les places publiques (Place de la Concorde actuelle), devant les prisons (devant l’ancienne Prison de la Roquette, devenue zone verte, on peut encore voir les 5 dalles qui soutenaient l’échafaud), puis dans les prisons. Le 10 septembre 1977, la France procédait à l’exécution de son dernier condamné à mort. La peine de mort fut abolie le 18 octobre 1981 à l’Assemblée Nationale.
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