Si aujourd’hui l’utilisation de la pierre brute devient de plus en plus rare laissant la place au béton, la pierre de construction a survécu aux siècles et s’est répandue sur tous les continents du globe. Voici son histoire…
La pierre, de l’antiquité à la Renaissance
Durant l’antiquité, les temples grecs sont d’abord construits en bois recouvert d’argile. Mais la pierre viendra révolutionner l’architecture, notamment avec l’utilisation du marbre ou du calcaire gris coquillé qui deviennent les matériaux de construction des temples. Les Romains, quant à eux, sont réputés pour la qualité de leurs constructions. En exploitant intelligemment les carrières de pierre, ils travaillent toujours avec les meilleurs matériaux, et en particulier avec la pierre la plus riche et la plus solide. Ainsi, ils n’hésitent pas à investir temps et moyens dans le transport de ces ressources pour construire des bâtiments qui traverseront les âges. La pierre règne sur la construction et on la choisit pour sa qualité.
Et c’est toujours cette qualité qui motivent les architectes du Moyen Âge à diriger leurs choix vers la pierre. Cependant, sur des chantiers aussi importants que ceux des cathédrales, il est aussi important de les utiliser avec une certaine économie, surtout en cette période de pénurie des matériaux et de poussée démographique. Ainsi, les carrières sont gérées avec précaution et les constructions de colonnes monolithes, de parements ou de voûtes n’utiliseront pas, par exemple, des pierres de même qualité. Au Moyen Âge, les critères esthétiques du style gothique imposent également le développement des techniques de taille de la pierre, qui atteindront des sommets. La richesse et la diversité de la pierre se confirment.
L’utilisation de la pierre jusqu’à nos jours
Durant la Renaissance, d’autres types de pierre sont découverts et chaque ville utilise ses propres ressources pour ériger habitations et monuments. Ainsi, le sol francilien regorge de pierres de différentes natures (calcaire-moellon, pierre à plâtre, sable quarzeux, grès, etc.) qui sont utilisées pour répondre aux différents besoins de constructions (habitations ordinaires, monuments, rues, égouts, etc.). Il en est de même à Rome où la pierre « Travertino », aussi nommée « pierre de Tivoli » est utilisée dans la construction d’un grand nombre de monuments, d’arcs ou de portes de la ville (Colisée, Théâtre de Marcellus, églises, basiliques, etc.).
Grâce à la révolution industrielle et donc à l’apparition du chemin de fer, l’approvisionnement des différentes régions de France devient plus aisé. Ainsi il est possible d’aller chercher des pierres de construction de plus en plus loin, de région à région, de pays à pays ou encore de continent à continent. La pierre voyage et la concurrence s’accroît.
Au XXème siècle se produit une mutation technique dans la construction. Avec l’apparition des pierres artificielles comme le béton, plus économiques et plus faciles à mettre en oeuvre, la pierre est de moins en moins employée.
Photo Flickr vincystone
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