Le Grand Rex est un bâtiment très connu dans l’univers des sorties parisiennes. Il a été conçu par l’architecte Auguste Bluysen et a été inauguré le 8 décembre 1932.

Il a projeté les avant-premières de films anthologiques tels que « Le  Grand Bleu » de Luc Besson ou encore « Les Oiseaux » d’Alfred Hitchcock et a toujours été à la pointe de la technologie cinématographique, avec son écran appelé le Grand Large, considéré en 1988 comme le plus grand écran d’Europe. Il a aussi été le premier cinéma à se doter d’un escalier mécanique.

Avec ses 2700 places assises et ses 1300 places au balcon, le Grand Rex est assurément une structure qui s’impose dans le paysage culturel parisien.

Une conception novatrice

Le Grand Rex est une conception parisienne de l’après-guerre. C’est à cette époque que le cinéma muet est peu à peu remplacé par le cinéma parlant tel qu’on le connait aujourd’hui.

Les constructions des cinémas empruntent alors, pour la plupart, leur style architectural au courant art-déco, que l’on retrouve naturellement au Grand Rex : logotype du lieu, architecture, couleus.

Ce dernier est également comparable aux constructions monumentales américaines de l’époque comme le Chrysler Building de New-York, lui aussi empreint du style art-déco. On notera certains éléments qui participent à l’identité du lieu, comme sa partie supérieure, qui est à la fois une coupole et une flèche surplombée d’un lustre éclairé qui permet d’attirer le visiteur de loin. Le haut de cette façade est aussi décoré d’un motif art-déco classique: des cercles concentriques superposés.

Un bâtiment alliant l’art et la technique

Le plafond du Grand Rex est une voûte étoilée : on croirait assister à des représentations en plein-air. Des sculptures sont installées sur le lieu. Les sièges sont des modèles du genre en matière de confort : moelleux, avec de la place pour les jambes, ce qui tranche avec la rentabilité de certains complexes multi-salles.

Le Grand Rex a accueilli certains festivals, comme le Festival du Film Fantastique. Vers Noël, il propose une première partie : la « Féerie des Eaux », dont les fontaines et cascades répondent harmonieusement à l’architecture.